1/ Et si bleuvif m'était conté Poési

Rubrique : Et si bleuvif m'était conté

Le Loup et l’Agneau : Et l'histoire continue

car...

La raison du plus fort est toujours la meilleure

Nous l'allons montrer tout à l'heure...

...Un Agneau se désaltérait,

Dans le courant d’une onde pure

Un Loup survint à jeun qui cherchait aventure

Et que la faim en ces lieux attirait...

« Mais quel est ce regard ? dit l’Agneau amusé

Je connait ton histoire, on me l’a raconté

Ma Maman me l'a dit : De toi, faut se méfier.

Tu ne m’attraperas pas, je suis fûté tu sais ! »

Le Loup eut un sourire, mais quelque peu distrait ,

Montrant ses longs crocs blancs se mit à saliver,

L’agneau appétissant, serait son déjeuner,

La faim le tenaillait et il eut une idée :

"Je suis beaucoup trop vieux pour te courrir après,

Ce temps là est bien triste, et je veux oublier,

Je cherchais seulement un ami, un allié,

Qui serait mon complice et qui me comprendrait.

On pourrait essayer, ensemble de jouer,

Je connais plein de jeux, et je t’en apprendrai,

Celui de saute-moutons me semble approprié,

C’était mon préféré, laisse-moi te montrer :

Il nous faut une prairie, verte et ensoleillée,

Allez grimpe sur mon dos , je vais t’y emmener"

L’Agneau mis en confiance, se laissa attraper

Et le Loup l’emporta vers le plus beau des prés.

Toute une après-midi, tous deux, ils n’ont plus fait,

Qu’une paire d’amis perdus et retrouvés,

Le Loup était heureux de sentir qu’on l’aimait,

C’était pour lui nouveau et ça le bouleversait.

La nuit vint et le Loup luttait pour échapper,

A cet instinct malsain qui en lui renaissait,

Mais l’Agneau s’endormit, s’offrit sans résister

Et bien sûr notre Loup n’en fit qu’une seule bouchée.

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La Fontaine disait vrai ; aux bergers et aux chiens

Ont été ajouté de bien plus grands moyens,

Les Loups ont disparu, l’Agneau calme s’endort

C’est la dure loi de homme, la raison du plus fort.

bleuvif

Prologue : Jean de La Fontaine